Un mot du travail en voie de disparition
Le mot « perruque » n’apparait que dans l’un de nos récits, et sous un autre sens, celui de Catherine, prothésiste capillaire pour les personnes en cours de traitement contre le cancer. Il fut pourtant un mot important dans la culture et les pratiques des ouvriers professionnels. Désignant une activité cachée, il a traversé le temps depuis le XVII° siècle, pour disparaître au XXI°.
Dans le langage de l’atelier, la perruque est une activité cachée. Celle de salariés qui travaillent pour leur propre compte, pendant leurs heures de travail, avec les matériaux et l’outillage de l’entreprise. On dénomme également perruque le produit fini, le bénéfice qui est retiré par le perruqueur. Selon les métiers et les régions, on entend parler de bricole, pinaille, bousille, casquette… L’histoire est souterraine, entre dissimulation et tolérance, entre vol de temps et compensation d’un salaire jugé trop faible, entre labeur et loisir, habitudes et transgressions, individualité et appartenance au groupe.
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