Sébastien, psychologue clinicien hospitalier de psychiatrie publique de secteur en milieu carcéral
Parole de mars 2021, mise en texte avec Christine
Il n’est jamais évident de témoigner d’une clinique institutionnelle de manière « individuelle », cela engage toujours une certaine subjectivité. Il s’agit ainsi d’avoir la préoccupation de la lier à l’expérience du collectif soignant.
Quand j’arrive au travail, après l’entrée dans la prison, je dois d’abord déposer dans un casier tout ce qui y est interdit, comme le téléphone ou les appareils numériques. Au portique de sécurité, tout ce qui sonne comme métaux doit passer au scan. Ensuite je dois franchir un sas, une autre porte, puis une autre, puis la cour d’honneur, avant d’entrer dans le lieu de détention où ne circulent que les professionnels et les personnes détenues. Après plusieurs portes, plusieurs sonnettes, plusieurs contrôles, j’arrive dans l’infirmerie, l’unité de soins.
Continuer à lire … « « Les urgences n’étaient pas moins urgentes, elles étaient même plus aiguës » »