Parole de novembre 2020, mise en texte avec Roxane – Post Scriptum au texte J’aime bien cloisonner : chez moi c’est chez moi et la banque, c’est la banque !, du 15 juillet 2020
Entre les deux confinements deux équipes ont été créées, qui alternaient bureau et télétravail. Dans mon service, où on est une vingtaine, le patron autorisait chacun à venir au bureau à condition de ne pas être trop nombreux et d’adopter les règles sanitaires, que nous rappellent les inspecteurs du travail, et qu’il s’agit de respecter.
Dans la banque où je travaille, en tant qu’assistante commerciale, je navigue entre deux pôles essentiels, les commerciaux de la banque à qui je fais appel quand nécessaire et les clients. Mes clients sont des grandes entreprises du secteur loisirs-media : des hôtels, des tour-opérateurs et des compagnies aériennes. Ils sont très touchés par la crise.
Ils sont gentils, les gens du gouvernement, mais ils empêchent quand même pas mal de gens de travailler. « Mais comment ça se fait, vous n’êtes pas en télétravail ? » nous dit-on. Comment est-ce possible de ne faire que du télétravail dans une agence bancaire ? Le contact avec les clients n’est pas le même au téléphone qu’en présentiel, on le sait bien. Quant bien même y a-t-il beaucoup d’automates pour gérer l’argent liquide ou les chèques, Il est difficile de faire du télétravail dans une agence bancaire. Le conseil client est une donnée importante et primordiale. A l’annonce du 28 octobre et du second confinement, je suis passée en full télétravail dans les mêmes conditions qu’avant, c’est-à-dire pouvoir aller au bureau pour ceux, celles qui le souhaitent. L’organisation nous est imposée, certes, mais on a droit à plus de souplesse. Moi, j’y vais une fois par semaine, pour pouvoir faire tout ce que je ne peux pas faire de la maison : les impressions, les envois aux clients, les échanges avec des collègues.
Je n’ai pas changé d’avis sur le télétravail, bien que je le vive un petit peu mieux parce que j’ai eu l’expérience de la première vague. Même si la charge de travail est plus élevée qu’au printemps puisque plus de personnes travaillent également chez nos client.
Le travail, en lui-même, est moins contraignant que lors du premier confinement. Je maîtrise un peu mieux mon ordinateur portable, j’arrive à faire les choses un peu plus rapidement par expérience et le fait de retourner au bureau, une ou deux fois par semaine, me permet d’avoir une soupape. C’est le contact avec les collègues qui me manque le plus. Qu’y-a-t-il de mieux que des échanges de pratiques informels ? Au bureau j’apprécie, l’ergonomie adéquate que permet le matériel adapté, le bureau en lui-même, ses deux écrans et le siège qui va bien. Tout un confort que je n’ai pas à la maison. Ce matin j’ai à nouveau un gros lumbago qui s’installe. Chez moi je n’ai justement pas le siège qui convient. Déjà au premier confinement, c’était ainsi. Aujourd’hui je suis très coincée, j’ai mal. Ça c’est un autre mauvais point pour le télétravail, qui peut-être bénéfique une journée ou deux par semaine mais pas plus.
Ma position reste toujours la même, on travaille beaucoup plus efficacement quand on échange avec des collègues. Pour l’instant, suite à la dernière déclaration de Macron, Nous sommes revenus à l’organisation initiale : 2 équipes en alternance : une semaine télétravail, une semaine présentiel.
C’est ce que j’espérais.
Parole de Françoise, novembre 2020, mise en texte avec Roxane.