Les dernières nouvelles de la Compagnie – mars 2023

Nos nouveaux récits de travail, notre spécial 8 mars et nos lectures du mois

Artisan d’art : un travail qui conjugue passion et précarité

La petite Fabrik, boutique éphémère de Salers

Vous avez probablement déjà aperçu, sur la route de vos vacances, des boutiques éphémères d’artisans d’art. C’était dans les ruelles d’un village médiéval, en Bretagne, en Alsace, ou ailleurs. Peut-être avez-vous franchi leur porte, engagé la conversation, voire acquis une de leurs créations ? Roxane a rendu visite à certains d’entre eux, à Salers dans le Cantal. Nomades, ils habitent pour la plupart ailleurs, et viennent tous les étés vendre leurs productions dans les caves ou anciennes échoppes des maisons renaissance. Avec ce nouveau dossier de la Compagnie Pourquoi Se Lever le Matin ! nous avons voulu porter un regard plus précis sur leur travail, leurs activités artistiques, artisanales, techniques et commerciales.

Ce qu’ils racontent de leur travail traverse leur vie familiale et leur parcours de vie. Ils évoquent la manière dont ils conjuguent passion et précarité. Le prix à payer pour un travail autonome rempli de sens ?
Pour commencer, nous vous emmenons à la Fabrik, association et lieu de vente d’une dizaine d’artisans, avec le récit de Stéphane.

« La bibliothèque est un endroit magique » aux chantiers navals de Saint-Nazaire

Éléments de bateau en construction, entreposés près de l’entrée de la médiathèque du CSE

Le récit de Corinne, bibliothécaire « …La fréquentation tourne autour d’une cinquantaine de personnes par jour. C’est énorme. Cela représente un chiffre plus de deux fois supérieur à la fréquentation moyenne des bibliothèques municipales. Cette différence vient de la proximité que nous avons avec notre public. Nous proposons régulièrement des animations qui ont beaucoup de succès comme les «midi-jeux » avec un animateur. D’ailleurs, les gens nous demandent souvent d’acheter un des nouveaux jeux présentés à ce moment-là, pour enrichir la ludothèque mise en place depuis le déménagement... »(extrait)

À paraître prochainement, dans notre série Travail & Territoire : les récits de Virginie – agent d’accueil à la Cpam, de Sébastien – cheminot et de Patrice – ajusteur chez MAN.

Le travail en débat : Paroles de femmes sur leur travail et sa pénibilité – le 8 mars 2023

Quand Ariane Mnouchkine et sa troupe déambulent dans les cortèges parisiens

Par Christine et Olivier

Nous évoquions en février une lecture de la réforme des retraites comme manière de marchandiser le travail. En ce 8 mars 2023, nous sommes allés chercher dans nos publications ce que disent des femmes de leur travail. Ne faut-il pas voir aussi dans les protestations de ce printemps une crise du travail, de sa subordination à l’employeur et aux actionnaires ?
En résumé, « Ce n’est pas de la flemme, mais de la fatigue (…) La crise sanitaire a probablement semé des graines exigeant de la reconnaissance, du sens et de l’autonomie. (…) Rien ne nous permettrait d’affirmer que la crise du travail soit genrée, bien au contraire. La pénibilité du travail serait-elle genrée ? Les métiers, eux, sont genrés. On trouve une minorité de femmes dans certaines activités physiquement éprouvantes, comme le BTP. Elles travaillent plutôt dans la santé, le nettoyage ou la grande distribution, métiers dont la pénibilité, physique et psychique, n’entre pas dans les critères de la loi. Un point doit toutefois nous alerter : l’évolution différenciée des accidents du travail entre les hommes et les femmes ces vingt dernières années. Depuis 2001 le taux de fréquence des accidents de travail des hommes diminue tandis que celui concernant les femmes augmente. Reste que, pour les femmes comme pour les hommes, les accidents mortels du travail augmentent de manière inquiétante, comme le soulignait récemment un parlementaire dans l’hémicycle

Retrouvez ici le texte intégral de cette contribution, avec les extraits des récits de travail de ces femmes.

Nos lectures : Le travail pressé, pour une écologie des temps de travail

Où Corinne Gaudart et Serge Volkoff éclairent les mécanismes de la « culture de la hâte », et ses effets.

Au fil de ce livre, nous déplions les multiples aspects de la dimension temporelle du travail.
Son premier mérite, et non des moindres, est de partir de l’activité. Ainsi, chaque chapitre du livre commence par le récit de situations que les auteurs, ergonomes, ont observées et analysées. Puis ils décortiquent les conséquences de la culture de la hâte et les stratégies, individuelles et collectives, qui permettent que le travail se fasse, malgré tout, et trop souvent au détriment de la santé. Ils croisent ces histoires singulières avec les tendances statistiques liées par exemple à l’âge, ou au contrat de travail, qu’il soit CDI, saisonnier ou en intérim. Ils tracent des pistes sur les conditions qu’il faudrait réunir pour la santé des travailleurs, tout au long de leur carrière, et pour la qualité de leur travail. Conditions qui sont généralement incompatibles avec la culture de la hâte. Lire la suite … .

Nos lectures : Servir les riches – les domestiques chez les grandes fortunes

Où l’on découvre le récit hallucinant du travail des domestiques, par la sociologue Alizée Delpierre

« Penser l’envers des faits, c’est donner à voir les ressorts les mieux dissimulés du monde social, en restituant toute son épaisseur humaine ». Tel est le projet de la collection « L’envers des faits » co-dirigée par Pascal Pasquali et Fabien Truong au sein des éditions « La Découverte ».
L’ouvrage d’Alizée Delpierre illustre ce projet de manière exemplaire. Dans les représentations que nous avons des personnels au service des familles les plus fortunées, nous entrevoyons des femmes et quelques hommes vêtus très strictement : robes noires et tablier blanc pour les unes, queue de pie pour les autres. Nous les imaginons, dans des immeubles haussmanniens, assurant, avec une discrétion absolue, mille et une activités.
Mais qu’en est-il réellement dans nos sociétés où les ultras riches ne sont que marginalement des héritiers de lignées aristocratiques mais bien plus souvent des traders, des dirigeants de start-up ou des industriels propriétaires de firmes de luxe ? Lire la suite ...

… Retrouvez les nouvelles des mois précédents sur notre page d’accueil

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