PS – Le vrai rythme, on le prendra en septembre

Joumana, directrice d’une entreprise d’insertion, l’association les Potagers du Garon.

Post-scriptum du 18 juin 2020, au texte du 6 avril – J’ai une folle envie que ça finisse – mis en texte avec Martine

Le début était un peu nouveau. On a commencé par notre réunion hebdomadaire du mardi après-midi, pour justement parler de l’impact du confinement, comment on voit les choses, comment ça s’est passé et pour recréer un peu de lien. C’est une très bonne chose ça permet une reprise en douceur, de ne pas se plonger directement dans les dossiers. La salle est grande, on est loin les uns des autres pour respecter les  gestes barrière  On a eu aussi une séance d’analyse de la pratique qui a porté sur le confinement. Et on a organisé deux recrutements.

Aux Potagers du Garon

Je suis seule dans mon bureau mais il y a toujours des salariés en insertion qui passent, des déplacements, l’utilisation du photocopieur. On tient une permanence aux Potagers, afin qu’il y ait toujours quelqu’un sur le site pour pouvoir faire un accueil physique et téléphonique. Ça permet d’éviter aussi d’être toutes ensemble au bureau, comme le bureau de l’association nous l’a demandé.   Je suis donc encore en chômage partiel jusqu’à fin de la semaine prochaine ; je travaille trois à quatre matinées sur place, le lundi où je fais à peu près six ou sept heures, et le mardi après-midi, nous avons notre réunion, soit vingt heures par semaine au lieu de trente. On est passé en horaires d’été. En fonction de ce que j’ai à faire, si j’ai beaucoup de rendez-vous, j’essaie d’y aller tôt pour essayer d’avancer sur mon travail. Il ne me reste plus beaucoup de télétravail, les vingt heures passent très vite.

Il y a un élément qui impacte énormément, j’ai encore un fils à la maison, qui n‘a qu’un jour par semaine de classe donc, pour éviter qu’il soit seul trois jours par semaine, quand je peux, je privilégie le télétravail. 

Avant la crise sanitaire on ne faisait pas de réunions partenariales en visio avec le réseau Cocagne. Cette technique peut être très utile. On a des points mensuels, mais la dynamique n’est pas la même et je me vois difficilement en visio une journée entière. Il y a des thématiques pour lesquelles c’est très pertinent mais dès qu’il y a des échanges dans le groupe, avec plusieurs directeurs ou collaborateurs, c’est moins facile. Quand on n’intervient pas, la concentration n‘est pas la même. Avec le réseau Cocagne, on a décidé, sur les deux prochaines réunions, d’en avoir une en visio et une en présentiel, justement en fonction de la thématique. D’habitude les réunions se déroulent au Jardin de Lucie, tout près, mais la dernière fois on a décidé de délocaliser et d’aller à Moirans pour voir le bâtiment et échanger sur l’aménagement intérieur, la logistique. 

J’ai reçu des propositions d’assister à des webinaires (séminaires via internet)  pour la reprise, pour, par exemple, rassurer les salariés, reprendre l’accompagnement. Nous, il n’y a pas eu d’interruption, la structure a été épargnée. J’avais toujours un petit aspect accompagnement avec les personnes en insertion. Je les voyais, ça s’est un peu accentué pendant le confinement parce que je faisais l’intermédiaire avec Cécile, mais depuis le déconfinement, je ne les vois que quand c’est nécessaire, quand il y a à recadrer ou à échanger au moment du renouvellement de contrat pour être sûre que les conditions sont bien comprises, mais sinon, il n’y a pas de changement. 

On est sur une période un peu particulière parce qu’on est juste avant les vacances, ce n’est pas le même rythme. Si le confinement s’était fait en octobre, novembre, décembre, on serait en plein boum. Il y a beaucoup moins d’accompagnement en été, beaucoup de partenaires absents. C’est assez allégé en travail, ça nous permet de tout remettre à plat, de se relancer dans les dossiers. Ça tombe bien, finalement. Après, début juillet, on se remplace les unes et les autres, mais le vrai rythme on le prendra en septembre. Avec la rentrée, ce sera vraiment la reprise du rythme et je n’aurai plus à jongler avec les horaires. Autant, à un moment donné, c’était suffisant mais là, ça commence à être compliqué. On travaille dans une structure où il est important qu’on soit présents sur site pour pouvoir échanger.

On a pu caler une date pour un moment festif avec l’équipe, entre nous, en juillet, donc au retour de congés de Pascal car il avait envie d’être là et on avait envie qu’il soit avec nous. Pour le Conseil d’administration estival autour d’un barbecue, on a décidé qu’on verrait pour septembre, là, ça reste compliqué de se réunir tous ensemble.

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