Deux nouveaux récits dans le thème « Travail et territoire »

« Quand les lycéens découvrent leur ville », le récit d’Amaury qui enseigne l’histoire et la géographie au Lycée Aristide Briand de Saint-Nazaire.
Extrait : » Lorsque j’aborde les questions au programme d’histoire et géo, comme l’urbanisme, l’industrialisation ou la Seconde Guerre mondiale, le cas de Saint-Nazaire s’impose comme une évidence. Les élèves comprennent ce que le mot industrialisation veut dire, ils ont aussi la possibilité de voir l’ancienne base sous-marine, les traces de la guerre et du passé. «
« Ici, accueillir, c’est dans l’ordre des choses« , le récit de Claire, salariée dans une association nazairienne qui accueille des sans-abris et les oubliés de la société.
Extrait : » Notre vocation n’est pas de mettre en place des dispositifs de réinsertion. Si on peut aider les gens dans la difficulté, on le fait. À partir de là, ils cheminent… ou pas. Il n’y a aucune obligation de cheminer. S’ils ne veulent pas donner leur nom ni leur prénom, ils ne le donnent pas. Simplement, ils peuvent venir dans ce lieu vivant et ouvert« .
Retrouvez l’intégralité de ces textes dans ce dossier, où paraîtront prochainement les récits d’Agathe – co-gérante de la libraire associative « L’Embarcadère » à Saint-Nazaire, Tony – salarié chez Airbus à Montoir et Magali – salariée au terminal méthanier de Montoir
Quand les mots du travail font débat

Il nous arrive régulièrement, au sein de la Compagnie, de buter sur des mots. Que faire avec ceux qui ont été embrigadés par la novlange managériale, comme gouvernance, performance ou efficience (1) ? Comment s’accorder sur le sens d’un mot que chacun voit à sa manière ? La « norme », par exemple, ne convoque pas les mêmes représentations selon que l’on est ingénieur, sociologue, ergonome, enseignant, psychologue, DRH ou animatrice d’ateliers d’écriture. Il en va ainsi de bon nombre de vocables qui traversent nos récits de travail.
Face à cette difficulté, nous avons engagé un travail de glossaire (2). Nous avons choisi une vingtaine de termes, chacun étant mis en lumière par une des personnes de notre collectif, à partir de son propre point de vue, ou de son histoire, dans ce maquis polysémique. Il ne s’agit en aucun cas d’un essai de synthèse de définitions académiques.C’est pour nous une manière d’engager la discussion. Affaire à suivre…
(1) On trouvera une liste édifiante de mots en « ance », « ence » ou « ing » dans cet article : « Le poison de la novlangue managériale dans l’hôpital public » – J Vernaudon – LVSL avril 2022
(2) Inspirés par l’expérience que nous en avions faite, avec les Ateliers pour la refondation du service public hospitalier, autour des mots du soin
Des enjeux, inconvénients ou avantages à être visible, ou à se rendre invisible : on en parle le 20 janvier au CNAM

Nos récits de travail sont riches en propos sur la visibilité ou l’invisibilité du travail et du travailleur. Pour certains, c’est le propre de leur métier. Pour d’autres, l’organisation ne veut pas, ou n’est plus capable, de voir le travail. La machine de gestion fabrique de l’invisibilité du travail. Les statuts fabriquent l’invisibilité de certains travailleurs. Alors que le travail réel a besoin tout autant de se donner à voir que de protéger de l’invisibilité.
Dans le cadre du partenariat entre l’ITMD et la Compagnie Pourquoi se lever le matin !, des extraits de récits seront lus pendant la journée
L’inscription est gratuite mais obligatoire, ici, sur le site de l’ITMD

Aux bons soins du capitalisme : le coaching en entreprise
Qui n’a entendu cette histoire du cadre partant négocier chez son chef des moyens, ou des renoncements, et en ressortant avec une ordonnance de coaching ? Cette pratique est devenue monnaie courante dans les grandes entreprises. Scarlett Salman, chercheuse en sociologie, l’a analysée.
À lire, ici la recension de l’ouvrage par Jacques
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