“A l’avenir, il va falloir compter avec l’autonomie dont ont fait preuve les salariés pendant la crise et se baser davantage sur la confiance”

Bruno, responsable d’audit dans le secteur financier

Parole du 3 juillet, mise en texte avec Jacques

Je suis responsable d’audit dans le secteur financier. Je couvre un périmètre constitué d’une quinzaine de pays, le plus souvent dans des pays émergents. Mon job principal c’est de piloter, animer et coordonner les équipes d’audit dans ces différents pays. J’ai aussi en charge la supervision de missions d’audit réalisées et dont le « terrain de jeu » est international. Ils sont “multi-pays” et “multi-métiers” et travaillent sur demande de la Direction générale. Enfin, comme membre du comité de Direction, je contribue au pilotage stratégique et opérationnel de l’activité dans de nombreux domaines. L’essentiel de mon activité c’est de suivre des équipes d’audit qui sont à l’étranger. Donc, c’est du téléphone, des mails et de la visio.

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Pour garder des liens nous avons créé une chaîne YouTube et nous avons fait des vidéos toute simples

Aurélie, professeur des écoles en maternelle

Parole du 6 juillet, mise en texte avec François

Portrait d’Aurélie par une de ses élèves

Professeur des écoles depuis janvier 2006 et après différents postes dans Paris, depuis sept ans, j’ai une classe associant 24 « petits et grands » dans une école située dans le nord de Paris près de la Porte d’Aubervilliers. C’est une école polyvalente : maternelle et élémentaire ; une école où il y a énormément de projets et notamment entre collègues de maternelle. Nous sommes quatre : trois femmes et un homme. Nous échangeons beaucoup, nous sommes de la même génération et depuis plusieurs années en poste dans cette école.

Mon petit garçon a six ans et demi et est en CP dans une école près de notre domicile. Mon compagnon est responsable de production dans une boîte d’informatique ; il fait des horaires à rallonge. Pendant le confinement, il était en télétravail de 9 heures à 19 heures, s’arrêtait juste pour le déjeuner. Cela a été un peu compliqué, il ne fallait pas faire de bruit car il était presque tout le temps en visioconférence avec son équipe. Or, je devais aussi m’occuper de notre fils, l’aider dans ses leçons et lui proposer des activités.

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« J’essaye toujours de créer une atmosphère compréhensive et respectueuse »

Martine, animatrice d’ateliers d’écriture … par mail pendant le confinement

Parole du 17 juin mise en texte avec Jacques

Pendant le confinement, un élu d’une commune où j’avais animé des ateliers m’a dit : “Est-ce que vous seriez d’accord pour animer des ateliers en ligne avec des logiciels comme Zoom ou autre ?” Je lui ai répondu que oui, même si je ne l’avais jamais fait. J’ai alors proposé d’organiser des ateliers plutôt par mails. Finalement, ça ne s’est pas fait. Mais l’idée a germé. Et j’ai proposé des ateliers à distance, mais par mails, à LADAPT, une association de reclassement professionnel pour des personnes ayant la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), pour laquelle je fais des ateliers d’écriture habituellement. La directrice de l’association a trouvé l’idée formidable.

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« Le télétravail a supprimé toute créativité et fait du mal au collectif »

Zoé, chef de service dans une ONG internationale, représentante du personnel

Parole du 24 juin mise en texte avec Jacques

Je suis chef de service à Paris dans une dans une ONG internationale.  Mon poste se répartit en trois activités : un suivi administratif et logistique, l’accompagnement des bénévoles et le développement d’offres de mobilisation autour de projets concernant le soutien à des personnes.  Concrètement, comme je suis chef de service j’encadre quatre personnes et je dois donc discuter avec elles de leurs propres projets. Je fais aussi beaucoup de relationnel pour accompagner les bénévoles qui ont des personnalités très diverses. Enfin, je coordonne des projets moi-même. Au total, ça consiste à faire beaucoup de réunions, entre 4 et 6 heures par jour, surtout avec les salariés des différents services de l’association. Ça suppose de bien connaître les métiers des uns et des autres puisque la coordination de projet consiste à s’assurer de la complémentarité des actions des différentes parties prenantes. Je dois assurer beaucoup de réunions de management qui sont un mélange d’information et de communication, de 5 à 8 heures par semaine. Je suis aussi représentante du personnel et je fais souvent le tour des services pour voir qui va bien et qui ne va pas bien. J’ai des heures de représentation. 

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Au four et au moulin

Alfred, responsable d’un service d’économie agricole dans la fonction publique de l’État

Parole du 12 juillet, mise en texte avec François

Cadre de la fonction publique de l’État, je suis actuellement responsable d’un service d’économie agricole dans une direction départementale des territoires, c’est un service déconcentré interministériel. Auparavant, j’ai été le secrétaire général de cette même structure. Avec cinq cadres intermédiaires, j’ai donc en responsabilité entre trente et quarante personnes. Ce chiffre varie dans l’année en fonction des missions du service et plus particulièrement de la gestion des aides de la politique agricole commune (PAC) pour laquelle nous recrutons des vacataires pour conforter les équipes de titulaires.

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De confinement en déconfinement, jusqu’à lassitude affirmée

Sophie, employée dans une agence de voyages d’affaire

Parole du 19 juin, mise en texte avec Roxane

J’ai déménagé au tout début du confinement. C’était prévu. J’habite à une cinquantaine de kilomètres de Lyon. Depuis octobre j’avais commencé le télétravail, en accord avec mon employeur : 3 jours par semaine et 2 jours sur Lyon en open-space. Ce sont de grands bureaux ouverts où je suis en contact direct et permanent avec une quarantaine de personnes qui font toutes le même métier : organiser des voyages. Le 17 mars tout a été arrêté, les bureaux ont fermé. On a quitté l’agence assez rapidement. 

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La téléconsultation, un écran entre le médecin et le corps du patient

Claire, médecin généraliste en banlieue sud de Lyon

Parole du 24 mai 2020, mise en texte avec Martine

Pendant le confinement dû à la crise sanitaire du Covid, j’ai perdu mes collègues de travail, les paramédicaux ne travaillaient plus et j’étais complètement seule à l’étage de la maison de santé. J’offrais la même disponibilité horaire qu’avant, c’est-à-dire quatre demi-journées et une journée complète. Au départ, les consultations ont complètement été désertées par les patients. J’ai eu des semaines avec vingt personnes au lieu de 60 à 70 en période normale. J’en ai profité pour remettre la pharmacie à flot, réalimenter le cabinet en matériel. Ça été l’occasion de ranger les papiers. Je me suis occupée du fonctionnement du cabinet. J’ai aussi relu ou mis à jour des dossiers un peu compliqués. J’ai cherché des formations. Tout ce que l’on n’a pas toujours réellement le temps de faire en « période normale ». Ça, c’était plutôt positif. 

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Gérer des payes dans la cacophonie de la crise sanitaire

Véronique, responsable d’un service de gestion des payes en sous-traitance

Parole du 15 juin 2020, mise en texte avec Roxane

Quelque jour avant le 17 mars nous devions partir en voyage à Ténérife. Pressentant les évènements, nous avons décidé d’annuler. On a bien fait, le président Macron annonçait le confinement dès le mardi 17 à midi. Le lundi, j’ai décidé d’aller travailler au bureau, à la grande joie de mes patrons.  Je suis responsable d’un service de gestion des paies, en sous-traitance pour différentes entreprises clientes, et par là, la gestion du personnel, des contrats de travail, des licenciements ou des ruptures … Chacune de mes 11 collaboratrices et moi avons récupéré une clé USB auprès des informaticiens. À tour de rôle, nous avons installé le logiciel « paie », chez nous. Ce fut facile, les dossiers sont dans le « Cloud ». D’une heure à l’autre on s’est retrouvées en télétravail sans être préparées à ça. Là, ça s’est compliqué !

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Du télétravail des maîtresses au bricolage de grand-mère

Roxane, enseignante retraitée

Texte de Roxane, le 17 juin 2020

C’est à la veille du déconfinement, le 10 mai, que je suis partie en Bourgogne munie de moult dérogations et pièces  d’identité pour aller chercher mes deux petits enfants. J’allais  vivre avec eux une quinzaine de jours, pour permettre à leur parent de travailler. 

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Il y a télétravail et télétravail

Frédéric, responsable marketing dans une société informatique

Parole du 6 mai 2020, mise en texte avec Roxane

Avant le 17 mars, au début de l’épidémie, ceux qui avaient des enfants pouvaient rester à la maison et les autres travailler sur place. Mais à partir du 17 mars, jour du confinement les bureaux ont été fermés et tout le monde a dû s’installer à la maison.

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PS – Le vrai rythme, on le prendra en septembre

Joumana, directrice d’une entreprise d’insertion, l’association les Potagers du Garon.

Post-scriptum du 18 juin 2020, au texte du 6 avril – J’ai une folle envie que ça finisse – mis en texte avec Martine

Le début était un peu nouveau. On a commencé par notre réunion hebdomadaire du mardi après-midi, pour justement parler de l’impact du confinement, comment on voit les choses, comment ça s’est passé et pour recréer un peu de lien. C’est une très bonne chose ça permet une reprise en douceur, de ne pas se plonger directement dans les dossiers. La salle est grande, on est loin les uns des autres pour respecter les  gestes barrière  On a eu aussi une séance d’analyse de la pratique qui a porté sur le confinement. Et on a organisé deux recrutements.

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PS – La consultation téléphonique : solution exceptionnelle à une situation exceptionnelle

Guy, médecin du travail en Ile-de-France

Post scriptum au texte du 6 juin, de la gestion des contradictions dans un monde qui n’aime pas l’incertitude mis en texte avec Christine

Le 11 mai, avec la levée du confinement, j’ai été très content de reprendre des activités en présentiel, visites médicales au cabinet et visites des locaux. Ce contact humain est absolument fondamental. Nous parlions souvent des téléconsultations avec mes confrères, avant la crise. Ça peut être utile en cas de déserts médicaux, ou dans des situations particulières où le médecin du travail n’est plus là et où le confrère qui prend le relais est à deux-cents kilomètres.

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Jouer à la bataille navale à distance avec des enfants malvoyants

Tiphaine, psychomotricienne et instructrice de locomotion

Parole du 16 avril 2020, mise en texte avec Martine et Christine

Pendant les grèves des transports en décembre – janvier, je pouvais marcher jusqu’à 1h30 pour me rendre d’une école à une autre. Avec le Covid, on a enchaîné sur une autre galère ! Je suis psychomotricienne et instructrice de locomotion dans une équipe pluridisciplinaire où nous suivons 70 enfants de zéro à vingt ans, en nous déplaçant sur leurs lieux de vie, crèche et établissements scolaires, parfois à domicile.

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Vous avez dit “télétravail” ? Racontons-le ensemble !

La crise sanitaire a conduit bon nombre de travailleurs à se lancer dans le travail à distance. Quelques-uns l’avaient déjà expérimenté, rarement à plein temps. Pour d’autres, c’est une première expérience, plus ou moins volontaire, plus ou moins improvisée. Ils ont dû composer avec les autres occupants du logement, s’organiser avec les collègues, la hiérarchie, les clients, les usagers, les administrés, les élèves … 

Et vous que vous a-t-on demandé de faire ou ne pas faire ? Quelle aide vous a-t-on apportée … ou pas ? Quelles ont été les surprises, bonnes … et moins bonnes ? Comment vous en êtes-vous débrouillé, qu’avez-vous inventé, qu’y avez-vous perdu … gagné ? 

Alors que ceux qui le peuvent sont invités à continuer leur travail à distance, la Compagnie Pourquoi se lever le matin ! propose d’écrire ensemble, de l’intérieur, comment s’est passée et se poursuit cette organisation différente. Notre objectif : que le point de vue du travail soit bien présent dans les débats de société sur le télétravail.  Contactez-nous !

Travail à distance imposé par la crise sanitaire : un drôle de bricolage…

10 juin 20202 – Quelques pistes de réflexion issues de l’analyse des textes publiés par la Compagnie depuis le début du confinement

La crise sanitaire a imposé une organisation du travail qui demande à beaucoup de salariés de participer à distance à une tâche plus ou moins collective. Certains, en particulier parmi les cadres, avaient déjà expérimenté cette forme de travail. Les nécessités du confinement en ont généralisé la pratique. 

Au sein de la Compagnie Pourquoi se lever le matin !, et à partir de textes que nous avons publiés dans le dossier crise sanitaire, nous avons pointé quelques axes de réflexion:

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D’habitude, tous les quatre jours on prépare notre valise

Alice, musicienne dans le groupe des Ogres de Barback

Parole du 22 mai, mise en texte par Martine 

Il y a plein de manières d’être musicienne, moi je fais essentiellement des concerts comme violoncelliste, contrebassiste et tromboniste, ce sont mes trois instruments principaux. Je fais partie du groupe des Ogres de Barback, depuis le début, il y a plus de vingt ans. Pour l’instant on a annulé une trentaine de concerts, et on va encore en annuler d’autres.

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Les enfants ont appris le télé-théâtre

Malvina, animatrice d’ateliers d’art vivant

Parole du 14 avril 2020, mise en texte avec Olivier et Christine, Post-Scriptum du 29 mai

Je suis animatrice d’ateliers d’art vivant, de théâtre, avec un statut d’autoentrepreneur. J’ai commencé l’année dernière et je travaille avec des associations. Je suis partie de quatre élèves, j’en ai actuellement soixante-dix.  Bref, je donne des cours de théâtre : seize heures par semaine, sans compter la préparation. Parfois j’ai en plus des ateliers de quatre heures pour les adultes.

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Les journalistes prennent des risques pour informer

Guillaume, responsable du web d’un magazine

Parole du 8 avril 2020, mise en texte avec Christine

La presse parle beaucoup des soignants, des caissiers, des routiers. Il faut le faire. Mais je trouve que l’on parle assez peu des journalistes. Or quand on sort de bonnes informations, c’est grâce à leur travail. Ils prennent des risques pour informer. Des collègues sont allés dans les hôpitaux et en sont ressortis malades. Certains ont été hospitalisés alors que ça allait mieux. Psychologiquement, c’est lourd pour tout le monde. Des journalistes se sont mis en retrait, ils ont des proches atteints de maladies chroniques ou s’occupent de leurs enfants. Ils font du travail de desk chez eux. D’autres continuent à aller sur le terrain, avec leurs cartes de presse. Certains restent dans la rue mais beaucoup rentrent dans les bâtiments. Il y en a qui sont sur-actifs, comme des malades à peine guéris du Covid qui veulent revenir tout de suite au travail. 

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“Cette situation de télétravail massif modifie les représentations”

Blaise, conseiller RH dans les assurances

Parole du 21 avril 2020, mise en texte avec Jacques

Dans la période actuelle du confinement, le télétravail  a été imposé comme la solution de l’entreprise pour gérer la continuité de  son activité. Aucun salarié n’est au chômage partiel,  sauf ceux qui doivent  garder des enfants ou aider à domicile une personne dépendante. Actuellement 95 % des salariés sont en télétravail. Il s’agit donc d’un télétravail à 100 %, sans retour sur site. Ca change complètement les règles du jeu. Mais, comme nous avons une pratique du télétravail intensif – plusieurs jours par semaine – depuis une dizaine d’années, l’entreprise a pu rapidement fournir les outils qui conviennent et donner les bonnes consignes.

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J’ai une folle envie que ça finisse

Joumana, directrice d’une entreprise d’insertion, l’association les Potagers du Garon.

Parole du 6 avril 2020, mise en texte avec Martine

La première semaine après le 16 mars, j’ai distribué beaucoup de papiers, des attestations de déplacement, des consignes sanitaires à respecter durant le travail. Je répétais ça, en continu. Maintenant j’y vais pour voir les équipes et redonner les consignes, pour être sûre que c’est respecté. C’était assez chargé, je me suis rendue trois demi-journées sur le terrain voir les deux équipes d’ouvriers qui interviennent aux Potagers, distribuer les fiches de salaire, leur expliquer comment s’actualiser à pôle emploi, un peu tout ce que Cécile fait d’habitude.  Maintenant, elle les appelle. Je fais le lien entre mes collègues et les maraîchers.

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Décoder le covid, en l’Etat…

Aymeril, expert en numérique, en mission pour l’Etat

Parole d’avril 2020, mise en texte avec Vanessa

Avant le confinement, j’accompagnais des entrepreneurs. Je fais du conseil en stratégie d’entreprises et du coaching de dirigeants. Au tout début du confinement, j’étais « tranquille ». Comme je travaille de chez moi, Je n’étais pas impacté particulièrement par les mesures. Cependant, face à ce constat d’effondrement et de crise sanitaire, je me suis demandé ce que je pouvais faire.

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“Le confinement c’est du pain béni”

Antoine, étudiant en classe préparatoire aux Beaux-arts

Parole du 16 avril 2020, mise en texte avec Jacques

Je suis étudiant en école d’art. Je suis dans une classe prépa qui dépend du ministère de la Culture. D’autres prépas dépendent du ministère de l’Education Nationale et d’autres encore sont privées. La prépa ne dure qu’une petite année car les concours ont lieu en mars, avril, mai. Je prépare les concours de plusieurs écoles des Beaux-arts.  Alors que dans les prépas de l’éducation nationale on passe un seul concours qui permet d’entrer dans plusieurs écoles, moi, je me présente aux écoles des Beaux-arts de Berlin, Bretagne (Rennes, Lorient, Quimper et Brest), Montpellier, Strasbourg, Nice et Cergy-Pontoise. Il faut que je m’inscrive au concours de chacune de ces écoles. 

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Inventer d’autres modalités de restitution et d’évaluation

Sophie, enseignante vacataire à l’Université

Parole du 11 avril 2020, mise en texte avec Christine

J’assure des enseignements en premier cycle de géographie dans une petite université. Avec les étudiants de deuxième année, je suis en charge d’un « atelier de mise en situation ». Je leur apprends à travailler sur un projet d’aménagement en partant d’un cas concret : un projet de restauration qui vise à redonner un cours plus naturel au Rhône. Suite à une visite sur le terrain et la rencontre d’acteurs du projet, ils doivent travailler par groupes, chaque groupe traitant d’un thème : biodiversité, risques d’inondation, débits du fleuve et usages de l’eau, déplacements des sédiments, aménagements pour les loisirs. Cette année les 30 étudiants inscrits se sont répartis en 5 groupes de six.

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“Depuis le confinement, je travaille beaucoup plus”

Anne, prof dans un lycée du 93

Parole du 11 avril 2020, mise en texte avec Jacques

Je suis enseignante dans un lycée professionnel du 93. C’est un lycée polyvalent de 600 élèves : 400 pour le lycée pro, 200 pour le lycée général. Les profs de lycée pro sont obligatoirement bivalents. Moi, je suis prof de français et d’anglais. Dans les faits je n’enseigne plus que l’anglais. J’ai des élèves de CAP : 2 classes, et de bac pro : 6 classes. Depuis le début du confinement je travaille beaucoup plus … je n’ai pas le temps d’aller aux fraises !

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